Une ballade à cheval en campagne mahoraise

Après près d'une année à vivre ici, nous découvrons encore et toujours les merveilles de la nature mahoraise. Nous partons, cette fois-ci, entre amies découvrir la campagne comme nous ne l'avons encore jamais vue: à dos de cheval! Nous sommes accompagnées d'un guide passionnant aux milles vies qui nous aura fait voyager à travers le monde de par ses récits.

En hiver, la saison des pluies ( de novembre à mai ), les arbres sont fortement feuillus et tout est en fleurs. En période d'été, où l'eau se fait rare, c'est un peu l'hiver de métropole. Certains arbres perdent leurs feuilles et la sècheresse jaunit les sols et la végétation. En ce mois d'octobre, les bambous ont perdu de leur vert flamboyant et les baobabs sont complètement nus! On sent que la saison des pluies n'est pas loin car de gros nuages gris peuvent parfois cacher le soleil pour quelques minutes et puis parce que les températures de l'air et de l'eau de la mer ont augmenté.

Nous découvrons au fil des chemins, des voitures abandonnées devenues de vraies carcasses après avoir été dépouillée de tout ce qui pouvait se vendre ou se réutiliser.
Une voiture jaune rappelle les PPT et nous signale que nous sommes en France au cas où notre imaginaire nous aurait éloigné vers d'autres contrées plus africaines!

Arrivées sur la plage, nous découvrons un village de pêcheurs, où la quasi totalité des habitants sont des clandestins et ont construit leur maison de tôles à quelques mètres du bord de mer.

Leur installation est précaire et provisoire car à tout moment les logements peuvent être rasés, les pêcheurs et leurs familles renvoyés vers Anjoua, l'île comorienne à 40 km de Mayotte, d'où viennent la plupart des migrants.

A chaque fois que nous croisons un Mahorais, la rencontre est facilitée par le cheval. Les enfants sourient, saluent de la main, hurlent "chevali chevali..." et courent après nous sans oser toucher l'animal. Nous découvrons un autre Mayotte, plus authentique et caché, celui de l'arrière-pays, des sentiers perdus et invisibles et des mahorais.

Décidément, Mayotte continue à nous surprendre et surtout à nous enchanter!